14 raisons pour la mise en oeuvre d'une chaîne publique « Science et Innovation »
Raison 4 : La demande des jeunes pour plus de programmes technologiques.
Raison 5 : La pénurie d’émissions véritablement « scientifiques » à la télévision.
Raison 14 : La confiance entre les sciences et la société est essentielle pour revaloriser l’Education Scientifique, et plus encore la confiance dans notre avenir.
Quatorze raisons pour la mise en oeuvre d’une chaîne publique « SCIENCE & INNOVATION » :
L’analyse en détail des échecs successifs des précédentes chaînes privées scientifiques (Planète Future, Coriolis et d’autres…) montra la nécessité decréer une véritable chaîne publique, et non privée. La Chaîne Comprendre doit disposer des moyens de produire une programmation scientifique grand public, comme les autres unités de divertissement du service public, et disposer des moyens d’acheter des programmes de qualité (la chaîne généraliste France 5 est financée à 100% par l’Etat). Ces conditions doivent garantir sur le long terme une diffusion grand public de la Science.
La grave désaffection desjeunespour les filières scientifiques, la fuite des cerveaux à l’étranger, et d’autres considérations vitales pour la France, pour le renouvellement des compétences au sein même des organismes scientifiques publics, de la R&D, ont motivé la création de La Chaîne Comprendre. La nécessité d’agir notamment au niveau de l’Ecole Primaire, comme complément audiovisuel.
Etre une chaîne Grand Public, c’est-à-dire bénéficier d’un audimat suffisant (TNT nationale, plus Web TV) pour avoir un réel impact familial sur les jeunes afin qu’ils s’intéressent à nouveau aux sciences.
La demande des jeunes pour plus de programmes technologiques.
La pénurie d’émissions véritablement « scientifiques »à la télévision. En effet, 90% des programmes dits “scientifiques” se résument à de l’animalier, des voyages exotiques, des tombes égyptiennes (dont nous ne remettons en cause ni la qualité ni l’intérêt) … c’est-à-dire à des émissions dites “à caractère scientifique”. Une chaîne thématique comme LCC permettrait d’une part de décharger les chaînes généralistes d’une programmation scientifique plus poussée en terme de contenu ; et d’autre part de proposer aux téléspectateurs un lieu facilement identifiable, reconnaissable par son identité « scientifique », parmi les multitudes d’autres chaînes.
On constate également une absence de programmes surl’Innovation, sur les start-ups et PME technologiques, surla R&D. Que de fictions pourraient être faites sur ces domaines riches en aventures; car la science, ça n’est pas seulement la criminologie (ex: Les Experts Manhattan/Miami). D’autre part nous savons à quel point ces entreprises technologiques dégagent une forte valeur ajoutée, elles créent le plus d’emploi et de croissance dans notre pays. Outre la fiction, les feuilletons, des émissions populaires dans le style de Capital, E=M6, pourraient aussi relancer les investissements dans ces PME méconnues. Rares aussi sont les émissions sur le service public, qui informent sur les différentes étapes pour former une entreprise technologique.
Une absence de grands débats scientifiques, comme il en existait il y a 20 ans sur la télévision publique française (émissions “Océaniques des idées”, plateaux réunissant de grands penseurs). Les débats –sont- de la « téléréalité » , ils véhiculent une liberté de ton. Ils transmettent au plus haut degré une information ancestrale, cette tradition orale de haut niveau que la télévision a censuré faute de temps d’antenne. Gardons cette tradition de débat, de réflexion, de philosophie, d’échange, de dialogue, d’ouverture, essentielle au développement et à l’histoire de l’être humain.
Une absence de magazines Web (et informatique), internet étant l’activité croissante chez les jeunes qui passent de plus en plus de temps sur la toile. Comprendre le web, c’est apprendre à mieux maîtriser le futur.
Une absence d’éducation scientifique et technique. La télévision ne remplacera jamais un vrai professeur, mais à l’heure de la mise en ligne des connaissance sur le Web, elle peut proposer en complément des cours simples, présentés avec des animations 3D, avec des présentateurs-animateurs(trices) qui puissent « raconter une histoire », faire appel à une passionnante « scénarisation », avec des acteurs (trices), une réelle direction artistique, beaucoup de simplicité. Voilà un des buts essentiels de LCC relayée par Canal Comprendre.
Une absence de Science Européenne. Combien de laboratoires, d’Institut, d’Universités, font des trouvailles scientifiques en Europe ? Beaucoup, et cela nous est montré régulièrement par le magazine RTD Info. Comme nous l’avions évoqué avec le Commissaire Janesh Potocknik, des émissions typiquement européennes pourraient voir le jour, être diffusés pour chaque Etat Membre de l’Union Européenne. Quels films scientifiques européens traduits en français peut-on visionner aujourd’hui sur le Web, où les chercher ?
Une absence d’accompagnement médiatique, de valorisation de la Recherche et de l’Innovation, à la télévision. Le chercheur, l’innovateur, le créateur d’entreprise est un aventurier dans son genre, voire un héros des temps modernes (les héros de Jules Vernes utilisaient toutes les ressources scientifiques de leur époque). Sur un tout autre plan, très rares sont les émissions télévisées qui mettent en valeur l’aventure de la science, d’un point de vue personnel, voire psychologique.
Une absence de Visibilité des Universités. A l’heure où les frontières disparaissent, les universités deviennent par excellence des lieux de dialogue international. C’est là où les hommes et les femmes se parlent, à ce moment précieux de l’existence et par delà la frontière du langage. Le programme Erasmus par exemple est un succès. Il est essentiel de donner par la télévision nationale, une visibilité aux universités. Il faut considérer en second lieu qu’une réelle exposition des universités sur la télévision publique, notamment sur une vitrine comme Canal Comprendre, augmenterait lacompétition entre elles sur le territoire national. De plus, elle donnerait plus de chances aux universités qui sont traditionnellement moins favorisées. En troisième lieu, une visibilité télévisuelle doit encourager et multiplier les investissements privés dans la R&D universitaire. Le financement des infrastructures technologiques dans les universités, par exemple, pourraient être relayé par des entreprises privées qui ont tout intérêt, comme cela se fait à l’étranger, à travailler étroitement avec la recherche universitaire.
Une absence de visibilité des projets que mettent en oeuvre les Organismes de Recherche Scientifique. Les budgets des Organismes de Recherche pour fabriquer des films scientifiques sont loin de ce qu’une nouvelle « Unité de divertissement dédiée”, au sein la télévision publique, pourrait accomplir quotidiennement en direction du grand public. C’est là tout le travail d’information qu’a mis en œuvre le projet de LCC auprès des ministères concernés.
Une absence de « positivisme » scientifique. Même si nous mettons ici des guillemets au terme positivisme, nous sommes conscients de la perte de confiance auprès des populations lorsque l’on montre à la télévision de terribles images, « sensationnelles » du nucléaire, du réchauffement climatique, des OGM … Sans tomber dans un catastrophisme exagéré où se confondent parfois fiction et réalité, il convient de montrer le travail de tous ces scientifiques qui se battent pourLE PROGRES, L’ESPOIR, LE BIEN-ETREdes hommes et des femmes dans notre pays.La confiance entre les sciences et la société est essentielle pour revaloriser l’Education Scientifique, et plus encore la confiance dans notre avenir.Le professeur Maurice Tubiana, membre de l’Académie des sciences, président honoraire de l’Académie de médecine, décédé en sept. 2013, a écrit un livre « Arrêtons d’avoir peur » (Ed. Michel Lafon 2012) dans lequel, à la fin du livre, il évoque notre projet de chaîne de télévision. Le Professeur Tubiana a soutenu activement le projet de La Chaîne Comprendre, voir l’article ci-dessous pour la Commission pour la nouvelle télévision publique à l’Assemblée nationale (cliquez):chaine-sciences1.pdf Maurice TUBIANA